La tempête qui a balayé la France est associée à une dépression creusée à 969 hPa qui a circulé des îles Britanniques vers la mer du Nord et la Scandinavie. Cette tempête a été nommée Eleanor par le service météorologique irlandais car elle a d'abord concerné l'Irlande. Les plus fortes rafales de vent ont été générées par un front froid particulièrement actif sur la moitié nord du pays.
En cours de la journée du 3 janvier, la tempête a gagné les Alpes, puis le Sud-Est et la Corse en soirée.
Les régions les plus touchées ont été le Grand-Est et les Hauts-de-France (58 % du territoire avec des vents supérieurs à 100 km/h), la Corse (56% du territoire avec des vents supérieurs à 100 km/h) et la Normandie (50% du territoire avec des vents supérieurs à 100 km/h).
La tempête Eleanor a touché plus de 25% du territoire avec des vents supérieurs à 100 km/h. Cette tempête est comparable en terme de surface impactée à la tempête Zeus de l'hiver dernier (6 mars 2017) ou encore à la tempête Joachim (16 décembre 2011). Les tempêtes Lothar et Martin de fin décembre 1999 comme la tempête Xynthia des 27 et 28 février 2010 avaient en revanche concerné plus de 50% du territoire. Les rafales supérieures à 120 km/h ont touché environ 5% du territoire contre 8% pour Zeus, 13% pour Xynthia et plus de 30% pour Lothar et Martin.
Les fortes rafales ont notamment occasionné de nombreux dégâts, des coupures d'électricité et des perturbations dans les transports.
La conjonction de fortes vagues, d'une surcote importante et de coefficients de marée élevés ont provoqué localement des débordements sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche.
Sur le relief des Alpes, le manteau neigeux a été fragilisé par les températures très douces depuis plusieurs jours et par les précipitations abondantes associées au passage des tempêtes Carmen et Eleanor. Le risque d'avalanches de 5 est à son niveau maximal. Les précipitations ont également engendré des coulées de boue.
La valeur observée de 111 km/h à Paris correspond à une durée de retour de l'ordre de 5 ans. Localement des valeurs de durées de retour de 20 ans ont pu être observées comme à Saint-Quentin, voire centennale comme à Cambrai.